L’introduction d’un référendum d’initiative citoyenne ne serait en rien une rupture avec la logique de la Ve République mais permettrait au contraire de renouer avec sa logique originelle, explique Stéphane Caporal-Greco, professeur agrégé de droit public à l’Université de Saint-Etienne / Communauté d’Universités de Lyon. dans une tribune publiée par Valeurs actuelles.
Revendication principale du mouvement des « gilets jaunes », le « référendum d’initiative citoyenne » est-il compatible avec la Constitution de la Ve République ? On relèvera d’abord un paradoxe : alors que citoyen est un substantif (le citoyen), l’adjectif citoyen appartient au vocabulaire qui justifie des politiques que dénonce le mouvement : « comportement citoyen », entreprise citoyenne, éco-citoyenneté etc. Ce que réclament les « gilets jaunes » est en réalité un « référendum d’initiative populaire », une institution démocratique ancienne, bien connue et qui a fait ses preuves notamment dans un pays aussi stable et pondéré que la Suisse. Loin des utopies qui finissent mal, c’est donc une revendication tout à fait réaliste et utiliser l’adjectif « populaire » n’aurait rien de déshonorant, bien au contraire, car il n’y a pas de démocratie sans peuple. Lire la suite sur le site de Valeurs actuelles.