Valeurs actuelles publie une tribune de Christophe Boutin, membre de la Fondation du Pont-Neuf, pour qui l’enseignement de l’arabe à l’école ne permettra pas d’enrayer le communautarisme.
Pour lutter contre le « séparatisme », Emmanuel Macron a annoncé la suppression des Enseignements des langues et cultures d’origine (ELCO) et l’apprentissage de la langue arabe comme une langue étrangère. C’est que, selon Jean-Michel Blanquer, « nous avons besoin de jeunes Français qui parlent aussi l’arabe, pour nos relations avec les pays dont c’est la langue, pour le commerce, pour conquérir les marchés, pour notre influence dans cette partie du monde ».
Que des enfants qui peuvent entendre et parler une autre langue que le français chez eux — car c’est essentiellement ce cas qui est envisagé, et on le voit très clairement dans la fréquentation des cours existants — valorisent cette compétence sur le plan scolaire ne pose évidemment aucun problème : les enfants ayant un parent anglais ou allemand font la même chose. On regrettera certes que ce bilinguisme assumé ait été longtemps refusé sans finesse aux locuteurs de langues régionales et minoritaires par la République, mais comment écarter cette volonté louable d’ajouter une langue étrangère aux autres ?
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